L’indépendance financière, on en entend parler de plus en plus souvent depuis une quinzaine d’années. Porté par les blogs et les influenceurs budget sur les réseaux sociaux (parfois un peu trop vendeurs de rêves diront certains), ce concept n’en reste pas moins louable : on aspire tous à un plus grand confort matériel et moins de stress financier. Qui n’aimerait pas être rentier et pouvoir vivre sans travailler ?
Dans cet article-dossier, je vais donc vous parler de l’indépendance financière : qu’est-ce que c’est au juste ? Comment l’atteindre ? Est-ce souhaitable, possible, réaliste ? Je sais de quoi je parle car j’y travaille moi-même depuis des années. Pas de conseils dans le vent, que du vécu et de mon expérience en étant parti de rien. Promis, vous y verrez plus clair 😉
Indépendance financière : définition
L’indépendance financière désigne le fait de ne pas être obligé de travailler pour vivre.
Attention : l’indépendance financière, au sens moderne, ne désigne pas le fait de gagner son propre argent soi-même !
Vous noterez qu’il ne s’agit pas forcément de vouloir vivre sans travailler, mais plutôt de ne pas être dépendant d’un travail salarié pour vivre. Cela veut dire que vous avez une source d’argent qui vous permet de subvenir à vos besoins.
C’est un concept qui a gagné en popularité notamment après la crise des sub-primes de 2008, de laquelle a découlé une certaine précarisation, poussant les gens à vouloir sortir de la « rat race » (comprennez : le « métro-boulot-dodo », la « course aux rats », qui courent dans leurs roues indéfiniment, tout comme les salariés effectuent toujours le même travail pour un salaire médiocre sans jamais en voir le bout).
Le but du jeu : ne plus échanger son temps contre de l’argent
Le but de l’indépendance financière est donc d’arriver à vivre sans être obligé de travailler. Pour cela, il faut trouver des solutions pour s’affranchir de la nécessité d’être salarié.
Notion ô combien importante à comprendre : il faut décoreller son revenu de son travail. Ne plus échanger son temps contre de l’argent.
Au lieu de gagner de l’argent en travaillant, il faut mettre en place progressivement des systèmes qui travailleront pour vous et/ou qui feront travailler votre argent pour vous.
Au début, on n’a pas d’argent. Il faut alors en accumuler un maximum le plus vite possible. Pas d’inquiétude, nous allons voir plus bas comment le faire 😉
La « liberté financière » : l’indépendance financière confortable
Même si de nombreuses sources (dont Wikipédia) considèrent que « liberté financière » et « indépendance financière » sont synonymes, d’autres définissent la liberté financière comme le fait de pouvoir faire à peu près ce que l’on veut ; de ne pas être contraint financièrement. Vivre sans compter, en quelque sorte.
Vous vous en doutez, vouloir se libérer de toute contrainte financière « raisonnable » (c’est-à-dire pouvoir voyager et aller dans des restaurants sans se priver, mais sans non plus aspirer à acheter une Ferrari par mois) et si possible sans grignoter son capital investi, cela demande bien plus de moyens que de juste mettre assez d’argent de côté pour pouvoir vivre chichement sur ses économies jusqu’à la fin de sa vie sans se faire embêter.
Ces deux approches extrêmes de l’indépendance financière portent des noms (« Lean FIRE » et « Fat FIRE ») et nous y reviendrons dans les paragraphes suivants.
Indépendant financièrement = rentier ?
Ouh là là, le gros mot est lâché ! Être rentier, surtout en France, c’est quelque chose qu’il faut cacher (en témoigne l’adage : « Pour vivre heureux, vivons cachés »). Ce n’est pas une fierté, encore moins si on y est arrivé via l’héritage.
Ainsi vont notre culture française et nos mœurs actuelles : on respecte celui qui travaille dur (même s’il gagne une misère). Et dans ce contexte, dire « je suis indépendant financièrement », forcément, c’est moins honteux que de dire « je suis rentier ». Il y a une notion d’avoir réussi, de l’avoir mérité. Mais ne vous y trompez pas : rentier et indépendant financièrement, c’est (presque) la même chose.
Paradoxal : personne n’aime les riches mais tout le monde veut le devenir
Le plus drôle dans tout ça, c’est que tout le monde aimerait être rentier. Qui n’aimerait pas gagner au loto, placer ses millions et ne plus avoir à travailler un jour de sa vie ? Et pourtant, comme disait Coluche, on déteste les riches.
« Si on écoutait ce qui se dit, les riches seraient les méchants, les pauvres, les gentils. Alors pourquoi tout le monde veut devenir méchant ? » – Coluche
Le mouvement FIRE : prendre sa retraite à 30, 40 ou 50 ans
C’est aux Etats-Unis que le mouvement FIRE (pour « Financial Independence, Retire Early » : « Indépendance Financière, Retraite Précoce ») a vu le jour au début des années 2010, porté par les crises et aidé par la facilité d’accès à l’information qu’offre Internet.
Nous avons aujourd’hui la chance d’avoir accès à toutes les informations (en ligne ou dans des livres) sur comment se constituer un patrimoine et le faire fructifier. Ce n’était pas possible il y a encore 20 ans, alors profitez-en pour vous éduquer finacièrement !
Plus qu’une stratégie d’investissement, le FIRE est un état d’esprit, un mode de vie à adopter.
L’approche FIRE se caractérise par une épargne très agressive couplée à la maximisation des revenus, le tout dans le but de constituer un pécule suffisamment important pour se permettre de quitter son travail le plus tôt possible et vivre de son patrimoine, soit sur les rentes (difficile), soit en le grignotant jusqu’à sa mort (plus facile) ou en conservant un travail à mi-temps à côté (encore plus facile).
Entre ceux qui veulent vivre sur leurs économies et ceux qui veulent se créer 10 000 € de rentes par mois, il y a tout un monde de nuances. Vous pouvez travailler un peu à côté, faire pousser vos légumes, trouver des bons plans… Libre à vous d’adapter la recette FIRE à votre sauce et selon votre vision de la vie.
J’adore ce côté ludique, ça donne un aspect « jeu de rôle » ; une quête à suivre dans la vie.
Le « Lean FIRE » : juste assez pour vivre sans être esclave du salariat
Le « Lean FIRE » (« FIRE maigre ») consiste à réduire ses dépenses au maximum afin de mettre de côté une somme suffisante pour vivre sur ses économies jusqu’à la fin de ses jours.
Pour cela, il faut se mettre en mode radin maximum, ou plutôt « frugaliste » pour utiliser un terme plus élégant.
Par exemple, si vous souhaitez conserver votre train de vie, il vous faudra travailler 9 ans en mettant 10% de côté tous les mois pour avoir assez pour vivre 1 an.
En revanche, si vous mettez 75% de votre revenu de côté, il ne vous faudra que 4 mois de travail pour gagner 1 an de « retraite ».
Je n’aime pas cette approche car elle consiste à grignoter son capital, or je ne sais pas pour vous, mais je préfèrerais vivre des rentes issues de mon patrimoine, mais sans le grignoter. Toutefois, cette approche convient aux plus pressés.
Le « Fat FIRE » : être rentier et vivre confortablement
A l’opposé du spectre FIRE, on trouve donc le « Fat FIRE » (« Gros FIRE »), qui désigne le fait d’être rentier et de gagner beaucoup de revenus passifs. En gros : de gagner un max de blé tous les mois sans lever le petit doigt.
Evidemment, qui refuserait une telle proposition ?
C’est possible avec beaucoup de patience, un peu de chance et de prise de risques, mais cela reste difficile à atteindre. Il faut être au moins millionnaire pour cela. Et au risque de me répéter : il faut lire des livres d’éducation financière. C’est une compétence comme une autre, et elle ne s’improvise pas, si talentueux soyez-vous.
Comment devenir indépendant financièrement (en partant de rien) ?
Maintenant que nous avons vu ce que veut dire être indépendant financièrement et les différents types d’indépendance financière, voyons comment le devenir, et si possible à partir de rien. Sans héritage. Attention, cours de méritocratie 😛
Pour devenir indépendant financièrement, il faut utiliser le système à son avantage.
Pour ce faire, nous l’avons évoqué plus haut, il faut :
Décoreller revenu et travail
Car tout le problème du capitalisme, c’est que celui qui a du capital peut en tirer des revenus, et celui qui n’en a pas n’a d’autre choix que de vendre son travail pour obtenir un revenu. De Gaulle pointait déjà ce problème avec son idée de « troisième voie » entre communisme et capitalisme (de 2’12 » à 3’03) :
Seulement voilà : comme vous le savez, le capitalisme (mondialisé qui plus est) domine aujourd’hui nos vies, et dans ce contexte, c’est de plus en plus manger ou être mangé. Ou alors, vous avez la chance d’avoir un bon cercle social avec une entraide matérielle et émotionnelle. Tant mieux pour vous : savourez votre chance. Pour les autres, si vous ne voulez pas vous faire dicter votre vie, il faut vous sécuriser un minimum.
Vous me connaissez : je suis opportuniste et pragmatique. En l’état actuel des choses, vous avez le choix :
- Soit vous vous faites exploiter pour votre travail (dans un salariat plus ou moins contraint) ;
- Soit vous exploitez le système dans votre intérêt (en recherchant l’indépendance financière, c’est ce que je fais) ;
- Soit vous avez un métier suffisamment bien payé et épanouissant : dans ce cas, ne changez rien et appréciez votre situation.
Si vous choisissez l’indépendance financière, alors votre but sera de décoreller votre revenu de votre travail. D’aller à la recherche de sources de revenus qui ne dépendent pas directement de votre travail. D’arrêter d’échanger votre temps contre de l’argent et de commencer à utiliser votre temps pour mettre en place des systèmes qui génèreront des revenus pour vous, tout le temps, même lorsque vous dormez.
On appele cela des revenus passifs.
Trouver des sources de revenus passifs
Déjà, pour atteindre la liberté financière, il faut être rentier. Et pour devenir rentier, il faut avoir de l’argent à investir. Or quand on est à la dèche, on n’a pas d’argent, encore moins à investir.
Voici donc comment vous construire un capital de départ conséquent.
Hormis héritage, loto ou autre gain exceptionnel, vous avez quelques grandes pistes que vous pouvez explorer (et même conjointement pour plus d’efficacité) :
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L’immobilier
Utiliser le levier du crédit immobilier, c’est-à-dire emprunter à la banque pour acheter un appartement et le louer. Ainsi, le locataire paye votre crédit et vous vous enrichissez automatiquement.
Ce n’est pas réservé qu’aux riches ! Si vous gagnez 1500 € par mois et que vous n’avez pas eu la mauvaise idée de vous couvrir de crédits conso, vous pouvez trouver un bien à 20 000 euros (soit à peine 110€ de mensualités) à rénover dans une petite ville et même le mettre en Airbnb pour plus de rentabilité.
Le plus dur, c’est de trouver la « bonne affaire« , c’est-à-dire un appartement pas cher. Si vous trouvez un bien à rénover et que vous le faites vous-même, c’est le top.
Pour qu’un bien s’autofinance, il faut grosso modo que le loyer corresponde à 1/100e du prix d’achat du bien. Visez donc un bien à 50 000 € qui peut se louer 500 € par mois.
Ce genre de biens, vous les trouverez souvent dans des banlieues de grandes villes, dans des villes moyennes (type Limoges, Perpignan, Montauban, Montluçon, Quimper, etc), ou dans des quartiers défavorisés (très rentable mais source de problèmes et dur à revendre, je déconseille). Les biens d’hyper-centre de grandes villes ne sont pas adaptés car trop chers par rapport aux loyers.
Tout ceci n’est que mon expérience personnelle donc ne suivez pas mes conseils aveuglément. Encore une fois : lisez des livres sur le sujet !
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L’entrepreunariat
L’entrepreunariat est la voie la plus rapide pour s’enrichir. Mieux que la bourse et les cryptos, et cumulable avec l’immobilier et avec le salariat.
Problème : ça peut faire peur, surtout quand on vient d’une famille où personne n’est entrepreneur. On se dit qu’il y a des risques, que c’est compliqué, qu’on n’y arrivera pas, etc. Je suis passé par-là.
De plus, vous n’avez peut-être aucune idée de quoi faire et aucune connaissance sur la gestion d’entreprise.
Si vous pouvez faire une école de commerce et que ça vous plaît, alors faites-le et vous apprendrez à devenir entrepreneur.
Sinon, vous pouvez juste trouver une idée de business qui vous plaît, et vous lancer comme auto-entrepreneur (microentrepreneur, c’est pareil). C’est gratuit et ça n’engage à rien. Vous pourrez ensuite décider d’aller plus loin (en créant une SAS ou EURL par exemple) ou non.
L’important est de garder une oreille ouverte à vos envies : le jour où une idée de business vous viendra, vous vous direz « je vais le faire » au lieu de « je n’en suis pas capable, c’est trop compliqué, c’est pour les autres ».
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Les MLM : une piste à creuser
Les MLM sont une option intéressante pour se lancer dans une activité secondaire sans trop de risques. Je pense notamment à Emrys, Propertips, IAD et Safti.
Ces entreprises ne dépensent rien en publicité et laissent leurs adhérents développer leurs réseaux. Chaque adhérent peut recruter de nouveaux propsects, et en échange, la société lui reverse une petite commission à chaque fois qu’un filleul amène du chiffre d’affaires. Il peut aussi recevoir des commissions dégressives sur les recrues de ses recrues sur plusieurs niveaux. Ainsi, plus on accompagne les gens, plus on est rémunéré.
Dans les exemples cités plus haut, vous pouvez simplement être agent immobilier indépendant chez IAD et gagner votre vie comme ça. Mais si vous souhaitez recruter des gens qui veulent en faire de même, alors vous pouvez augmenter vos revenus grâce aux commissions sur les ventes de vos filleuls.
Idem chez Emrys : vous pouvez simplement consommer et gagner des euros sur vos achats ud quotidien, ou alors vous pouvez en parler autour de vous, trouver des personnes intéressées et commencer à vous constituer un revenu supplémentaire.
Le gros avantage du MLM par rapport à l’entrepreunariat classique, c’est qu’il n’y a aucun investissement de départ.
Je vous conseille d’explorer ces pistes encore trop méconnues, car il y a selon moi un réel potentiel à long terme. Vérifiez toujours qu’il ne s’agisse pas d’une arnaque avant de vous inscrire dans un MLM car les abus existent. Par exemple, si on vous demande de payer plusieurs centaines d’euros dès le départ, c’est louche.
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Faire des économies / baisser son train de vie
Attention toutefois à ne pas devenir trop radin ! Car s’il est vrai que faire des économies permet de se dégager du capital pour l’investir, le but ultime reste de vivre mieux. Et pour cela, il ne faut pas déteriorer ses relations sociales en devenant un avare notoire.
De mon expérience, il est beaucoup plus efficace d’essayer de gagner plus d’argent plutôt que d’en économiser. Car vous allez faire beaucoup d’efforts et baisser votre qualité de vie pour économiser « seulement » 100€ par mois, alors que vous pourriez utilisez la même énergie pour gagner bien plus d’argent par-ci par-là.
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Les revenus complémentaires
Pour gagner de l’argent plus vite, vous pouvez trouver des sources de revenus complémentaires : donner des cours, vendre des objets, faire du covoiturage, devenir client mystère, garder des animaux… Tout est bon pour faire grossir votre boule de neige !
Attention, cette solution doit rester temporaire. L’argent ainsi gagné devra être investi et non « cramé » pour des futilités. Sinon, cela ne sert à rien.
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L’investissement
Enfin, une fois que vous aurez suffisamment d’argent, il sera temps de l’investir. Formez-vous en lisant des livres (je radote mais c’est super important) ou en écoutant des podcasts sur l’éducation financière et investissez régulièrement, dès que vous avez de l’épargne en trop.
@radinmalin Que faire avec 5000€ ? 2 idées et 1 erreur à éviter #radinmalin #fairedeseconomies #economiserdelargent #livreta #astucebudget #epargne #placement #scpi #pea #placersonargent #idee ♬ Chill out jazz pop of a gentle guitar(865334) – RYU ITO
Vous pouvez ouvrir rapidement une Assurance-Vie ou un PEA (plan d’Epargne en Actions) et y acheter soit vos propres actions, soit des parts de fonds (type ETF) qui investissent pour vous dans diverses entreprises ou dans de l’immobilier. Dans cette catégorie, les SCPI sont des entreprises qui achètent et gèrent de l’immobilier pour vous. Vous achetez des parts et vous récoltez des loyer à vie à hauteur de votre investissement.
Ouvrir un PEA gratuit chez Fortuneo
L’important est de s’éduquer sur la question et d’investir régulièrement.
Si tout le monde peut le faire, pourquoi tout le monde ne le fait pas ?
Question fondamentale que je me posais au début de mon aventure. Puisque théoriquement tout le monde (en CDI et avec des finances en bon état) peut aller à sa banque demander un prêt, investir dans l’immobilier locatif, faire des rénovations et de l’achat-revente, et progressivement faire grossir son patrimoine jusqu’à devenir pleinement rentier… POURQUOI TOUT LE MONDE N’EST-IL PAS RENTIER, ALORS ???
Avec le temps, j’ai fini par comprendre que :
- Tout le monde n’aspire pas à être rentier ;
- Beaucoup de gens ont la flemme et se disent qu’ils le feront un jour mais ne se lancent jamais ;
- Beaucoup croient que c’est difficile alors que si vous apprenez un peu chaque jour, vous y arriverez ;
- Les croyances limitantes qu’on ne remet pas en question : il faut être riche pour investir, l’immobilier / la bourse / l’entrepreunariat, c’est risqué, c’est compliqué, etc etc.
Demandez-vous : qui vous a mis ces idées dans la tête ? Sûrement des gens qui n’ont rien accompli financièrement. Avec un peu de détermination et la pléthore d’informations disponibles en ligne, vous pouvez y arriver. Comme si vous preniez des cours de piano en ligne : vous n’y arriverez pas du jour au lendemain, mais vous y arriverez.
Combien d’argent faut-il pour devenir indépendant financièrement ?
Faisons un petit calcul. Si vous souhaitez obtenir 1800€ par mois de revenus totalement passifs, soit un revenu mensuel moyen suffisant pour vivre convenablement en France, combien de capital faut-il investir ?
En admettant que vous investissez votre argent à 5% (sur des SCPI ou des ETF de redistribution par exemple), et en prenant un taux d’imposition global de 4,10% (1 personne célibataire avec pour seul revenu cette rente), il vous faudra :
450 000 €
placés à 5%
=
1800 €
de rente nette mensuelle à vie*
*sous réserve d’effondrement du système.
Donc vous voyez : même pas besoin d’être millionnaire pour être rentier (même si avec 1 million vous êtes mieux).
Personnellement, si je gagnais 450 000 euros à l’euromillions, je placerais cette somme en SCPI (de l’immobilier géré par des sociétés : aucune contrainte de gestion pour vous), et je m’achèterais la tranquilité à vie avec un revenu passif de 1800 € par mois. Mais ce n’est que moi. Je ne suis pas conseiller en patrimoine, prenez ce que je dis à titre indicatif. Faites comme vous le sentez.
Combien de temps faut-il pour devenir indépendant financièrement ?
Maintenant que nous savons à peu près combien il faut d’argent pour être indépendant financièrement (enfin, rentier), combien de temps faut-il pour parvenir à cet objectif ?
Eh bien ça, ça dépend de beaucoup de choses !
Si vous vous mettez sérieusement à l’entrepreunarait (en ligne ou non) ou à acheter de l’immobilier à crédit, que vous faites des rénovations d’appartements pour les revendre ou les mettre en Airbnb, et qu’à côté de cela vous économisez le plus possible tout en mutlipliant les side-businesses, vous pouvez atteindre la liberté financière en quelques années seulement.
C’est ce qu’on fait des personnes comme Elise Franck (vue plus haut), Olivier Roland ou encore Quentin Doulcier, que j’admire tout particulièrement et dont je vous prtage une vidéo concrète et inspirante ci-dessous :
Comment se constituer un capital de départ pour le faire fructifier ?
- Tenter d’augmenter son salaire : travailler plus, être sérieux au travail, faire les dimanches et les jours feriés, demander des augmentations, chasser les primes, changer de boulot, se former, etc.
- Lancer une activité secondaire en parallèle pour obtenir un complément de revenus et le mettre de côté. S’inscrire à l’URSSAFF comme auto-entrepreneur, c’est gratuit et ça n’engage à rien. Vous pouvez faire plusieurs activités au sein de la même micro-entreprise donc vous n’avez aucune excuse 😉
- Faire plein d’économies pour mettre toujours plus d’argent de côté. Réduire ses factures, payer Netflix et Spotify moins cher, économiser le carburant, économiser l’électricité, etc.
- Se former en investissement (grâce à des livres) et investir sans relâche
Mon expérience personnelle : semi-rentier à 35 ans en partant de zéro à 25 ans (sans héritage)
Nous voici à la fin de ce long article, j’avais beaucoup de choses à dire sur ce sujet et je n’ai fait qu’effleurer la surface.
Je vais conclure en vous partageant ma propre expérience personnelle : à 25 ans, j’ai décidé de me prendre en main. J’étais au RSA, sans le sou (et sachant que je n’aurais jamais d’héritage), et je me suis dit : « Stop ! Ça suffit, j’arrête d’être un galérien à la dèche qui compte les centimes. Avant mes 30 ans, je vais être millionnaire et rentier de 10 000 € par mois« .
Nous sommes maintenant 9 ans plus loin, et je suis devenu « semi-rentier ». Je gagne environ 2500 euros par mois en revenus « semi-passifs », c’est-à-dire qui demandent quand même un entretien et peuvent diminuer voire s’arrêter un jour. Mon but est de progressivement tout convertir en revenus 100% passifs et sécruisés (pour cela, je vise principalement les SCPI).
Je ne suis pas millionnaire, mais en bon chemin avec un patrimoine avoisinant les 400 000 € (encore une fois, ça dépend de comment on calcule et des fluctuations de la bourse et de l’immobilier). Les diverses astuces de Radin Malin couplées à de la patience et de l’investissement ont fini par payer !
En partant de rien, c’est quand même pas mal. Je suis fier de ce que j’ai accompli !
Au passage, je me suis rendu compte à quel point 1 million d’euros est une grosse somme d’argent et difficile à atteindre. Je pense que ceux qui en héritent ne réalisent pas combien il faut trimer pour obtenir autant d’argent.
Prenez-le comme un jeu
Chacun voit midi à sa porte, mais ce qui m’a aidé, c’est de prendre ma quête de l’indépendance financière comme un jeu vidéo.
Je me suis dit : « OK, puisque c’est possible, puisque j’en ai envie et puisque je n’ai pas d’autre vocation qui me brûle, je vais me lancer là-dedans et cela va me donner la direction qu’il me manque dans ma vie ».
Pourquoi pas ?
Ayant testé plusieurs boulots qui ne me plaisaient pas, un bilan de compétences aux résultats peu convaincants, ayant découvert les réalités du salariat, le fait que partout où je travaillerais, je n’aurais que des conditions médiocres et un salaire médiocre pour un travail acharné avec burn-out à la clé, manquant d’inspiration et d’espoir de trouver un travail salarié véritablement épanouissant, eh bien j’ai décidé que je suivrais la piste de l’indépendance financière.
Quitte à travailler dur, autant le faire pour soi-même plutôt que pour son patron.
Ça donne une piste à suivre, la satisfaction de progresser lentement mais sûrement… comme dans un jeu vidéo !
Quand on est dans cet état d’esprit, on accepte volontiers un boulot alimentaire car on sait que ce CDI dans un call center, on l’a pris pour ensuite pouvoir prendre un crédit immobilier et commencer à construire son patrimoine, et non pour juste avoir un salaire et vivre dessus sans autre but à long terme (exemple véridique : c’est exactement ce que j’ai fait).
Conclusion – Comment devenir indépendant financièrement ?
Je terminerais cet article par une idée à retenir :
Il n’y a pas de méthode miracle pour s’enrichir rapidement. S’il y en avait une, tout le monde la connaîtrait. C’est un travail de patience et de persévérance.
Il vous faut donc tester, échouer, tester de nouveau et persévérer pendant des années avant d’espérer gagner votre indépendance financière. Cela ne se fera pas du jour au lendemain mais cela reste atteignable.
Ce qui est sûr, c’est que j’ai appris beaucoup de choses très utiles au passage (financièrement et humainement), et j’espère que cet article vous aura inspiré, informé et rassuré.
Dans un monde où les salaires auraient été plus élevés, les boulots plus épanouissants (j’ai voulu faire prof et steward mais j’ai vite déchanté) et les perspectives moins ternes, l’envie d’être indépendant financièrement se serait sûrement faite moins sentir. Mais nous vivons dans ce monde, qui pousse tant de gens à chercher la liberté financière. Dans ces conditions, mon esprit pragmatique m’a poussé vers cette voie. Si vous vous reconnaissez là-dedans, faites-en de même ; mais si vos envies sont différentes, suivez-les.
Dites-moi dans les commentaires où vous en êtes de votre quête de l’indépendance financière : y êtes-vous parvenus ? Comment ? Quelles stratégies adoptez-vous pour devenir riche ?
Bon plan avant de partir : n’oubliez pas que vous avez toujours 10€ offerts sur iGraal*, le site qui reverse de l’argent sur chacun de vos achats. Et cet argent peut ensuite être affecté à votre quête d’indépendance financière 😉
*lien affilié
Marc
Moi c’est Marc MAZIERE, auteur de Radin Malin Blog depuis 2015, expert en astuces pour faire des économies au quotidien et maîtriser mon budget.
Ex-étudiant à la dèche, j’ai toujours aimé tester des techniques originales pour gagner ou économiser quelques euros par-ci par-là. Sur radinmalinblog.com, vous trouverez des astuces insolites, des idées pour dépenser moins, des bons plans pour manger pas cher, voyager pas cher, économiser de l’argent au supermarché, sur votre voiture mais aussi sur vos frais mensuels et vos diverses factures.
Bref, je répertorie toutes les astuces pour mieux gérer votre budget de manière générale ! Une fois vos finances assainies, je parle également d’investissement (bourse, immobilier) ainsi que des moyens d’atteindre l’indépendance financière et de se constituer des revenus passifs. Tout un programme 🙂
Partagez-moi vos astuces en commentaires !