Podcast : du RSA à l’indépendance financière

Cette semaine, je vous propose un article très personnel et un peu spécial car j’ai été l’invité du podcast Investir Simple (anciennement « Mon Budget Zen ») de Thomas, qui parle de gestion de budget et de finances personnelles.

Pendant 57 minutes, je vous « raconte ma life » et je vous explique comment moi, Marc Mazière, parti de rien du tout, ayant grandi dans une famille surendettée avec des parents handicapés, sans héritage ni éducation financière, ai réussi à me hisser du RSA à l’indépendance financière. Et par « indépendance financière », je ne veux pas dire « gagner ma vie tout seul », non. Je veux dire : gagner des revenus passifs. De l’argent sans rien faire qui tombe tous les mois.

Comment cela a-t-il affecté ma vie ? Quelles en ont été mes conclusions ? Où en suis-je dans ma démarche (car je suis loin d’avoir fini) ? Quel a été mon cheminement, mes motivations, mes obstacles… Je m’ouvre à vous. Je vous explique ma démarche et le rôle que joue mon blog Radin Malin dans tout ça. En espérant que cela vous aide à mieux vous situer par rapport à vos objectifs et que cela vous donne des idées pour votre vie personnelle.

Voici un extrait du podcast :

Vous pouvez écouter la suite du podcast ici ou là :

Et si vous avez la flemme d’écouter, en gros je raconte comment j’ai fait pour atteindre une certaine indépendance financière en partant de rien. Je détaille ma vision des choses, la mentalité qu’il faut avoir pour bien gérer son argent, tant au quotidien que sur le long-terme. Alors si c’est le genre de sujets qui vous intéresse, écoutez le podcast et dites-moi dans les commentaires ci-dessous si cela vous a plu 🙂

Transcription d’un extrait du podcast :

Marc – J’ai commencé à m’acheter un parking par utilité du CDI que j’avais, pour emprunter de l’argent pour acheter un parking et me lancer dans l’investissement comme ça. J’ai fait des erreurs, mais c’était prévu dès le départ. Je me suis dit, comme ça, au moins, si je fais une erreur, ça sera sur un montant raisonnable.

Thomas – Tu avais acheté ton parking sur Paris ?

Marc – Ouais, sur Paris, dans le 20ème. Je l’ai payé 13 000 euros.

Thomas – Et c’est quoi les erreurs que t’as faites sur ce parking ?

Marc – Je n’avais pas la notion de rentabilité, je ne comprenais pas.

Thomas – Ouais, tu n’avais pas fait tous les calculs avant.

Marc – Ouais, c’est ça. En fait, je payais 150 euros de mensualité, mais je le louais 80 euros, donc c’est débile.

Thomas – Oui.

Marc – Mais je ne savais pas. En fait, je n’avais pas compris ça. Moi, j’avais juste compris que comme je n’y connaissais rien, je risquais de faire une erreur donc autant commencer doucement. Et effectivement.

Thomas – Du coup, tu as eu raison de commencer par le parking. Tu perdais 80 euros au lieu d’en perdre 300.

Marc – Exactement. Après, je ne perdais pas.

Thomas – Oui, parce que tu amortis quand même ton crédit et tout ça.

Marc – Mais c’est vrai que je n’avais pas cette logique en tête et cette logique, elle m’est venu que quand j’ai lu d’autres bouquins sur l’investissement immobilier. Le parking aussi, il n’était pas génial. D’ailleurs, j’essaye de le revendre en ce moment même. J’ai un mal de chien à le revendre. Après, je me suis mis sur les appartements et comme j’étais en CDI, j’ai utilisé le CDI pour emprunter. Tout en restant locataire, j’ai emprunté pour acheter un appartement, pour le mettre en location. Ça, c’est encore un truc contre-intuitif qu’il faut faire.

Thomas – Je fais pareil que toi donc je le sais, je comprends.

Marc – D’ailleurs, là, j’ai trois appartements à Toulouse, je vais en racheter un encore une fois et je suis en train de me chercher pour moi-même, un appartement en location. Pour en mettre un maximum de côté, avoir un logement pas cher, emprunter auprès des banques pour racheter de l’immobilier et en même temps, faire mon blog à côté et essayer de gagner de l’argent un petit peu de cette manière, pour pouvoir le réinvestir par la suite. Tout en utilisant tout un tas d’astuces pour faire des économies au quotidien et essayer de dégager le maximum d’épargne possible. Juste avant de trouver mon boulot, quand j’étais un peu au fond du trou, au RSA et tout ça, je me suis dit, non, ce n’est pas possible, ça ne peut pas continuer, il faut que je devienne rentier, il faut que je devienne indépendant financièrement. Mon but, c’était de devenir millionnaire avant mes trente ans.

Thomas – Ok. Alors, tu as réussi ?

Marc – Ce n’est pas arrivé, parce qu’un million d’euros, c’est beaucoup d’argent finalement.

Thomas – C’est clair. Surtout quand on ne part de rien.

Marc – Ça aurait pu si j’avais mieux géré mon portefeuille de bourse.

Thomas – Si tu avais mis 10 000 sur Tesla.

Marc – Non, si j’avais juste, pas touché à Tesla, parce que j’ai essayé de timer le marché comme on dit et il ne faut jamais timer le marché.

Thomas – Ah, tu as revendu avant l’explosion, c’est ça ?

Marc – Exactement, en pensant que ça allait tomber plus bas. Donc, les enfants, si vous nous écoutez, vous achetez des actions et vous n’y touchez plus du tout.

Thomas – Surtout quand tu as une conviction aussi forte que celle que tu avais.

Marc – J’ai été extrêmement débile. J’aurais pu gagner beaucoup de thunes comme ça, mais ce n’est pas grave. Comme ça, au moins, j’ai appris et je n’ai rien perdu.

Thomas – Du coup, on en était à, tu as réussi à acheter ton parking. Après, tu as été locataire, tu as acheté ton premier appart à Toulouse. C’est ça ?

Marc – Oui, parce que je connais Toulouse par cœur, donc pour moi, c’est plus pratique. Puis, en plus, investir à Paris, c’est impossible, c’est beaucoup trop cher, ce n’est pas rentable. Sauf, si on va en banlieue. Moi, je préférais Toulouse et j’ai visé un appartement qui est en bordure d’une future ligne de métro. Ça s’est plutôt bien passé. Ensuite, j’en ai acheté un deuxième puis un troisième, mais ce n’est pas aussi facile que ce que veulent nous faire croire les youtubeurs immobiliers. Ceux qui disent qu’on peut devenir rentier en quatre ans, c’est possible en théorie, mais c’est chaud.

Thomas – Dans la pratique, c’est un peu plus compliqué, ouais. Déjà, trouver une affaire rentable. Moi, je suis en plein dedans en ce moment, je peux te dire que c’est chaud.

Marc – Tu vises quoi comme ville sans indiscrétion ?

Thomas – Moi, c’est Avignon. Ça fait trois mois, on a fait vingt visites et il n’y a rien. C’est très, très dur de trouver vraiment une affaire avec un choix positif. Déjà, avant l’autofinancement, c’est un miracle et quand je dis autofinancement, c’est avec des travaux, en se faisant chier.

Marc – Ouais ou alors, à Toulouse, tu peux avoir des trucs rentables, mais c’est dans des quartiers craignos.

Thomas – Oui, voilà, pareil. Exactement pareil. C’est sûr, je peux faire 300 euros de cash law, mais tu vas dans la cité.

Marc – C’est ça.

Thomas – Et moi, personnellement, je n’ai pas envie.

Marc – Moi, j’ai acheté un appartement dans un quartier semi-craignos à Toulouse et il tourne l’appart. La meuf, elle est là, elle a la CAF en plus donc très bien, c’est la CAF qui me paye. Il faut savoir ce que tu veux, mais tout ça, ça s’apprend. Moi aussi, ce qui m’a aidé avec le blog et avec tout mon voyage financier, c’est ma capacité, je pense, à être ouvert à des choses auxquelles les gens restent fermés en général.

Thomas – Ouais, c’est ça, c’est ouvrir son esprit et se dire, on n’est pas obligé de faire comme tout le monde, comme 90 % des gens, il y a d’autres voies qui existent. Aussi, comme tu dis, il faut trier ce qu’on nous dit sur Internet. Moi, je suis comme toi, j’ai pris les infos m’intéressaient sur l’investissement, pas forcément investir dans ma résidence principale pour éviter d’être bloqué sur l’endettement, etc. Par contre, aujourd’hui, je suis conscient que je ne serais pas rentier en trois ans, que de trouver des affaires à 10 % net, c’est possible, mais dans les quartiers où personne n’a envie d’aller. Il y en a plein qui vont nous dire, moi, j’y arrive. Je les félicite, mais moi, perso, je n’ai pas réussi.

Marc – J’en connais qui y arrive, mais c’est dur. De toute façon, ce n’est pas compliqué, c’est comme il y en a qui sont plus forts pour faire la cuisine, il y en a qui sont plus forts pour faire de l’immobilier.

Thomas – Ouais, c’est ça.

Marc – L’important, c’est de se lancer. C’est ça que je veux bien dire, là, on dérive sur l’investissement, on n’est plus du tout sur les astuces pour économiser de l’argent au quotidien.

Thomas – Merci de me recadrer, je pensais pareil.

Marc – Mais juste un mot sur l’investissement, c’est qu’il faut avoir un état d’esprit ouvert, un growth mindset comme on voit souvent dans les trucs de développement personnel. Il ne faut pas se fermer. Tu vois, tu vas parler d’actions ou d’immobilier aux gens, les gens vont te dire, non, les actions, c’est trop risqué, je n’y vais pas ou alors, l’immobilier, c’est pour les riches, je n’y vais pas. Moi, j’ai lu dans les bouquins, que les actions ce n’est pas vrai. Si tu gères bien ton truc, si tu ne mets pas 80 % de ton portefeuille sur Tesla…

Thomas – Comme tu as fait.

Marc – Voilà. Non, mais si tu as un portefeuille équilibré, tu peux espérer 5 à 10 % de retour. Allez, 8 % de retour si tu mets du 11 %, annuels. Ça, il n’y a pas de souci. Bien évidemment, il y aura des années où tu perdras et des années où tu gagneras 20 %. Et l’immobilier, ce n’est pas que pour les riches. C’est plus facile quand tu es riche bien évidemment, mais tu peux être au SMIC, pour peu que tu gères bien ta thune, que tu fasses des économies au quotidien et que tu ne fasses pas le con. Tu utilises ton SMIC en CDI, pour acheter un appartement à crédit, à 20 000 euros dans une petite ville et le mettre en location par exemple. Tu peux très bien commencer comme ça.

Thomas – Complètement.

Marc – C’est la même chose pour les cryptomonnaies. Tout le monde dit que c’est risqué, que ça se casse la gueule sauf que sur long terme, non. C’est juste qu’à partir du moment où t’as dit, non, je ne fais pas ça, parce que c’est risqué, parce que c’est pour les riches, parce que ceci, parce que cela, que tu ne vas jamais le faire. Tu ne risqueras pas de perdre, mais tu ne risqueras pas de gagner non plus. Ma mère, quand j’ai acheté mon premier appart, elle me disait, fais attention, parce que le tonton Jacques, il a acheté un appart et le locataire ne le payait plus.

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