Quel est le chauffage qui consomme le moins ? (grosses économies à la clé)

Selon l’Agence de la transition écologique (ADEME), le chauffage représente 66 % de la consommation énergétique d’un foyer. Et avec la hausse des prix de l’énergie, il y a de quoi se poser sérieusement la question de quel chauffage opter pour réduire ses dépenses. Alors, quels sont les appareils de chauffage qui consomment le moins ? Suivez le guide, c’est ce que nous allons voir !

Quel est le mode de chauffage le plus économique en 2023 ?

Et je précise bien en 2023. En effet, vous souhaitez investir dans un chauffage économique aujourd’hui, mais il est possible que dans les années suivantes l’énergie que vous utilisez soit plus élevée. Aussi, considérez toujours le contexte actuel pour comprendre et anticiper une hausse des prix !

Dans le cas présent, on peut citer deux éléments expliquant l’augmentation du prix de l’électricité et du gaz :

  • arrêt des importations du gaz russe dû à la guerre en Ukraine ;
  • produit d’énergie nucléaire réduite

Alors, c’est très bien tout ça, mais quel chauffage privilégier ?

Penchons-nous tout d’abord sur le type d’énergie.

D’après le Ministère de la Transition Écologique, voici le classement des énergies classées de la moins chère à la plus chère :

  1. le bois : 8,83€ pour 100 kWh TTC ;
  2. le gaz naturel : 8,50€ pour 100 kWh TTC ;
  3. le propane : 16,52€ pour 100 kWh TTC ;
  4. le fioul : 17,02€ pour 100 kWh TTC ;
  5. l’électricité : 19,23€ pour 100 kWh TTC.
chèque
C’est le moment de payer sa facture d’énergie

Maintenant, place aux systèmes de chauffage. Aussi, voici les 5 modes de chauffage qui seraient les plus économiques :

  • le poêle à bois ;
  • la chaudière biomasse à condensation ;
  • la pompe à chaleur ;
  • la chaudière à condensation à pellets
  • la chaudière gaz à condensation ;
  • le radiateur à inertie.

Quel est le système de chauffage le plus économique ? (tour d’horizon des appareils)

Maintenant, entrons plus dans le détail.

Quel est le système de chauffage le moins coûteux (installation et coût moyen annuel d’utilisation) ?

Nous allons passer au crible chaque mode de chauffage et leurs spécificités.

1. Le chauffage d’appoint économique : le poêle à bois

Le bois est l’énergie la plus économique et le système de poêle ou de chaudière diffuse une chaleur très agréable. Mais ces deux systèmes ont des caractéristiques bien particulières.

Poêle à bûches ou à granulés, il s’agit très certainement du chauffage le plus économique, notamment du fait que son combustible est peu cher.

Avantages :

  • combustible peu cher ;
  • respectueux de l’environnement ;
  • diffuse une chaleur agréable et suffisante ;
  • bonnes économies d’énergie.
L'un des chauffages qui consomment le moins : le poêle à bois
On n’est pas bien là ?

Inconvénients :

  • coût moyen à l’achat : 1 000 à 6 000 € ;
  • ne peut être utilisé qu’en chauffage d’appoint ;
  • nécessité d’un espace de stockage pour le bois ;
  • entretien annuel obligatoire ;
  • approvisionnement régulier.

2. La chaudière biomasse à condensation

Ce type de chaudière permet de chauffer tout un logement et fonctionne sur le système de la chaudière au gaz. Très économique, cette chaudière récupère l’énergie se trouvant dans les fumées de combustion. Son combustible, le bois, peut être utilisé sous différentes formes : bûches, pellets ou granulés et plaquettes forestières. Et il est tout à fait possible de le combiner avec un circuit de chauffage central pour fournir de l’eau chaude.

Avantages :

  • respectueux de l’environnement
  • économique
  • capable de produire du chauffage et de l’eau chaude pour les sanitaires (ECS) ;
  • diffusion dans l’air ambiant confortable ;
  • modèle esthétique.

Inconvénients :

  • investissement onéreux : entre 3 000 et 20 000€ ;
  • nécessité d’avoir un espace de stockage.

3. La pompe à chaleur : un investissement qui vaut le coût

La pompe à chaleur absorbe la chaleur se trouvant en extérieur afin de la transmettre dans le circuit de chauffage. Différents modèles existent : pompe à chaleur air-air, air-eau, sol-eau et eau-eau.

Avantages :

  • système de chauffage écologique ;
  • très bon rendement énergétique : elle permet de récupérer 3 kWh d’énergie pour seulement 1 kWh consommé en moyenne, et de faire près de 60 % d’économies ;
  • produit aussi bien du chauffage que de l’ECS.
L'un des chauffages qui consomment le moins : la pompe à chaleur
Une pompe à chaleur ça peut avoir cette forme

Inconvénients :

  • coût d’achat élevé (6 000 à 20 000 €) ;
  • son coefficient de performance (COP) est élevé, mais dépendant des saisons ;
  • doit être entretenu régulièrement ;
  • trouver le bon emplacement en extérieur.

4. Le chauffage qui a du potentiel : la chaudière gaz à condensation

La chaudière au gaz est un excellente option car vous pouvez réaliser près de 30 % d’économies sur votre facture d’énergie. Seuls petits inconvéients : vous devez être rattaché au gaz de ville, et le prix de pose d’une chaudière à l’achat se situe entre 3000 et 7000 euros. Il faut donc avoir le budget.

Avantages :

  • confort thermique optimal ;
  • pas de stockage d’énergie ;
  • consommation d’énergie maîtrisée ;
  • équipement recyclable et écologique.

Inconvénients :

  • coût moyen à l’achat : entre 3 000 à 7 000 € ;
  • fluctuation de prix de l’énergie.

5. Le chauffage électrique basse consommation : le radiateur à inertie sèche

Et enfin, on passe au radiateur à inertie. Il dispose d’un cœur de chauffe ainsi qu’une résistance électrique. Il emmagasine plus de calories et est donc plus économique qu’un radiateur à énergie fluide. Il est également plus robuste et a une meilleure longévité.

Avantages :

  • prix accessible : de 400 à 1 500 € ;
  • convient aux petites surfaces ;
  • idéal pour dans des régions aux hivers assez doux ;
  • énergie écologique qui n’émet pas de gaz à effet de serre ;
  • chaleur douce et continue.

L'un des chauffages qui consomment le moins : le radiateur à inertie

Inconvénients :

  • ne peut être utilisée qu’en chauffage d’appoint ;
  • ne convient pas pour des grands logements et faiblement isolés ;
  • l’électricité est une énergie chère.

Conseils, astuces et aides pour un chauffage économique (électrique, gaz, bois, etc.).

Maintenant, je vais vous livrer plusieurs paramètres à prendre en compte pour faire votre choix au mieux et diminuer votre consommation d’énergie.

Calculer la rentabilité du chauffage selon différents critères

Afin d’estimer la rentabilité de votre chauffage, vous devez prendre en compte différents éléments :

  • le climat de votre région : la douceur hivernale n’est pas la même selon que vous habitiez dans le sud de la France ou dans une région plus froide et humide. Réfléchissez-y avant d’investir dans une installation onéreuse.
  • l’isolation de votre logement : si celui-ci comporte des déperditions énergétiques, peu importe votre chauffage, il ne sera pas complètement économique. Vérifiez la toiture, les murs, les fenêtres et les planchers. Pensez également à isoler les combles et poser du double vitrage.
  • les besoins en chauffage du foyer : prenez également en compte le nombre d’habitants et le mode de vie de chacun. De plus, on ne chauffe pas de la même manière une grande maison et un petit appartement.
  • le coût de l’installation : le prix de l’équipement et celui de son installation sont aussi à considérer. Sur le long terme, ces coûts peuvent être relativisés par rapport à celui de l’énergie utilisée pour le chauffage.
  • le coût de l’énergie : comme dit précédemment, les tarifs des énergies dépendent du contexte international. De manière générale, le bois reste la moins et la plus stable.
Calculer la rentabilité de son chauffage pour déterminer celui qui consomme le moins
Sortez votre calculette et entourez-vous de professionnels pour connaître votre rentabilité

Faire appel aux aides

Dans le cadre de la rénovation énergétique, saviez-vous que vous pouviez bénéficier de différentes aides ?

Voici la liste :

  • MaPrimeRénov’ (qui a remplacé le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique depuis janvier 2021) : il s’agit d’une aide proportionnelle aux revenus pour financer des travaux, entre autres, d’isolation thermique, de remplacement d’un système de chauffage pour un autre plus écologique, etc.
  • MaPrimeRénov’ Sérénité (qui a remplacé le dispositif Habiter Mieux de l’Anah) : elle est destinée aux ménages disposant de revenus modestes, voire très modestes. Pour en bénéficier, les travaux doivent permettre des gains énergétiques équivalents à au moins 35 %. Un expert agréé – appelé Accompagnateur Rénov’ – doit être désigné pour réaliser le suivi du dossier et de l’avancement des travaux. Ce dispositif est cumulable avec les primes énergie CEE.
  • Éco-prêt à taux zéro (Éco-PTZ) : un prêt sans intérêt dont le montant peut aller jusqu’à 50 000  € pour financer des travaux de rénovation énergétique. Vous devez rembourser le montant emprunté sous 20 ans. Renseignez-vous auprès de votre banque.
  • Prêt Avance Rénovation : il s’agit d’une alternative à l’éco-PTZ, un prêt hypothécaire pour les ménages modestes qui souhaitent financer des travaux de rénovation énergétique dans leur logement. Le capital emprunté est remboursé lors de la vante du logement ou lors de la succession. Il est garanti grâce à une hypothèque sur le logement ainsi qu’une garantie de l’État couvrant 75 % du montant du crédit.
  • Prime Coup de pouce économie d’énergie : cette prime coup de pouce chauffage et/ou isolation permet de financer des travaux d’économies d’énergie. Tous les ménages peuvent en bénéficier, mais cette prime est versée selon les revenus du foyer.
  • Chèque énergie pour aider à payer des factures d’énergie ou des travaux de rénovation : aucune démarche n’est nécessaire pour en bénéficier, car il est envoyé automatiquement. Il n’est destiné qu’aux personnes ayant des ressources modestes.
  • Aides des entreprises de fourniture d’énergie (CEE) : le montant varie de 100€ à 1 000€ selon le niveau de ressources du foyer. Ce sont les fournisseurs d’énergie qui reversent ces aides pour financer tout ou une partie des travaux.
  • TVA à 5,5 % ou à 10 % pour les travaux d’amélioration de la qualité énergétique : l’aide ne concerne que les propriétaires et les logements ayant plus de 2 ans.
  • Réduction d’impôt Denormandie : les travaux d’amélioration du logement doivent représenter au moins 25 % du coût total de l’opération
  • Exonération de la taxe foncière pour les travaux d’économies d’énergie : elle s’applique à un logement ancien ou un local transformé en usage d’habitation qui doit être loué pendant 6, 9 ou 12 ans.
  • Aides des collectivités locales : que ce soit au niveau régional, départemental ou communal, vous pouvez bénéficier de plusieurs aides pour vos travaux de rénovation énergétique. Les modalités, critères d’éligibilité et montants varient selon les collectivités.
travailler en ligne
À vous de faire vos recherches !

Attention, certaines aides ne sont pas cumulables. Aussi, renseignez-vous bien sur celles qui sont les plus intéressantes pour votre projet ! De plus, bien souvent, vous devrez faire appel à des professionnels certifiés RGE (Reconnus Garants de l’Environnement).

Adopter des écogestes

Et puis, pour diminuer la facture d’énergie, voici quelques solutions à mettre en place dans votre vie de tous les jours :

  • éteindre les appareils en veille comme l’ordinateur, la télévision, la cafetière ou encore la machine à pain  ;
  • privilégier les lampes à LED si elles durent plus de 20 000 heures ;
  • préférer le programme « Eco » du lave-linge et du lave-vaisselle ;
  • limiter l’usage du sèche-linge ;
  • ne pas chauffer une pièce à plus de 19°C,
  • privilégier une plaque de cuisson économique, etc. ;

Quelle plaque de cuisson consomme le moins

Et parce qu’on n’est jamais contre faire des économies au quotidien, voici une multitude d’astuces simples et efficaces.

Quels sont les radiateurs électriques les plus performants et économiques ?

Pour finir, il me semblait important de faire un point sur les radiateurs, modes de chauffage au coût d’installation plus abordable, car beaucoup d’entre nous ne peuvent pas forcément se permettre de financer d’autres systèmes de chauffage. Mais pas d’inquiétude, voici les radiateurs électriques les plus intéressants. D’ailleurs, notez que ces modèles sont bien économiques que des radiateurs convecteurs.

Les radiateurs à inertie sèche

On vous l’a déjà présenté précédemment, mais revenons sur quelques points :

    • il devient économique pour un logement se situant dans le Sud aux conditions hivernales assez douces ;
  • le radiateur à inertie sèche est plus durable qu’un radiateur à inertie fluide, mais il met plus de temps à chauffer.
Le radiateur peut être une solution de chauffage pour consommer moins
Un radiateur peut émettre une chaleur très agréable

Les radiateurs à inertie fluide

Le radiateur à inertie fluide chauffe plus rapidement que celui à inertie sèche, mais il est tout de même plus fragile. Il peut aussi parfois présenter des fuites au niveau des soudures. En termes de coût, on est aux alentours des 250 à 900 €. C’est un chauffage d’appoint à privilégier si vous avez très peu de moyens.

Chauffage électrique ou au gaz de ville ?

Les habitants des communes éligibles au gaz de ville peuvent se demander quel chauffage consomme le moins ? En effet, près de 66% de la facture d’énergie des ménages est due au chauffage, il y a donc une grande marge d’économies possible.

La chaudière à gaz de ville

plaques gaz cuisinièreLe gaz de ville est très intéressant en termes de consommation, car le kilowattheure de gaz est bien moins cher que celui d’électricité (0.0841€ pour le gaz contre 0.2276€ pour l’électricité).

De plus, la chaudière à gaz permet aussi de chauffer l’eau, ce qui est plus économique qu’un ballon électrique classique.

Cependant, une chaudière à gaz doit être entretenue à minima une fois par an, le coût de cet entretien étant en moyenne de 120 à 150€. Par ailleurs, un abonnement au gaz est nécessaire, dont le montant varie généralement de 12 à 25€ par mois selon la consommation annuelle de gaz.

En prenant en compte ces coûts fixes importants, le chauffage à gaz est surtout intéressant pour les grandes surfaces et pour les familles nombreuses.

Le chauffage électrique

L'un des chauffages qui consomment le moins : le radiateur à inertieLes radiateurs électriques sont les moins chers à l’achat ne demandent aucun coût fixe, étant donné que l’abonnement à l’électricité est déjà nécessaire pour le reste de la maison, et qu’aucun entretien annuel n’est obligatoire. Cependant, le kilowattheure est très cher !

La consommation d’un chauffage électrique dépend beaucoup du modèle de radiateur utilisé : les convecteurs électriques ou radiateurs d’appoint sont très énergivores, tandis que les radiateurs à inertie le sont beaucoup moins.

Pour les plus grandes surfaces, beaucoup de ménages optent pour une pompe à chaleur. Cette dernière utilise l’aérothermie pour consommer beaucoup moins d’électricité, ce qui réduit fortement la consommation. Cependant, il faut prévoir un entretien annuel dont le coût varie entre 100 et 300€ selon le modèle de pompe à chaleur.

Alors quel est le chauffage le plus économique ?

Le chauffage le plus économique serait donc le poêle à bois, car le bois est un combustible très peu cher.

Pour les grandes surfaces, on favorisera la chaudière à gaz si la commune le permet, la pompe à chaleur revenant plus chèr en consommation et aussi chèr en coûts fixes. La pompe à chaleur reste la meilleure option si le logement n’est pas éligible au gaz.

Cependant, prenez en compte de votre investissement de départ pour le système de chauffage et de la superficie à chauffer. Parfois, un chauffage à radiateur peut très bien convenir (pour les petites surfaces notamment, mais faites attention à installer des modèles économes en énergie).

Et vous, pour quel mode de chauffage avez-vous opté pour réduire vos dépenses d’énergie ?

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