Savez-vous que vous pouvez gagner de l’argent en vendant vos photos ? C’est tout à fait possible, même pour un photographe amateur. Et il existe plusieurs manières de vendre ses photos sur internet : Fotolia, applications, réseaux sociaux, etc. Nous allons voir tout cela ensemble mais aussi, point à ne pas négliger, comment vendre ses photos. Si vous avez un talent certain, ne doutez pas qu’elles puissent plaire à de potentiels acheteurs.
Vendre ses photos en ligne n’est pas du tout réservé aux professionnels. Après ça, vous ne quitterez plus votre appareil photo !
1. Vendre ses photos auprès des banques d’images en ligne
Pour vendre, il faut s’adresser aux bonnes personnes.
Cela tombe bien car les banques d’image en ligne s’adressent aux entreprises, blogueurs, associations et autres qui ont besoin de photos libres de droit pour illustrer leur site internet, leur campagne publicitaire, leur catalogue ou même encore leur vidéo.
Les possibilités sont vastes !
Côté photographe, ces plateformes sont ouvertes à tous et les thèmes proposés sont très variés. Vous pouvez tout aussi bien vendre vos photos de voyage, portraits ou même des clichés animaliers.
Gardez tout de même en tête que les photographies se vendent à un prix plutôt bon marché. D’autant plus que vous percevez un pourcentage sur la vente de vos photos allant de 10 à 50 %.
C’est peu certes, mais l’avantage de ces sites microstocks est que vous allez pouvoir vendre votre photo plusieurs fois à des clients différents.
Notez que vous pouvez aussi vendre des vidéos, illustrations et des images vectorielles.
Mais alors, sur quels sites vendre ses photos ?
-
Dreamstime
On commence avec Dreamstime qui concentre une très grande communauté de photographes mais aussi de clients : particuliers, agences de communication, entreprises, etc.
Et les commissions sont vraiment très intéressantes : 60 % si vous êtes exclusif, entre 25 et 50 % pour les non exclusifs. Le paiement dépend principalement du nombre de téléchargement d’une photo.
-
Fotolia (Adobe Stock)
C’est un incontournable.
Fotolia, maintenant appelée Adobe Stock, est une plateforme très populaire.
Vous recevez une commission de 33 % sur chaque vente et vous pouvez recevoir votre paiement lorsque vous avez atteint 25 $ de droits d’auteurs. Attention, vous ne pouvez pas proposer n’importe quoi. Pour espérer vendre sur la plateforme, vous devez soumettre des contenus de grande qualité.
Pour vous aider à repérer les thèmes les plus plébiscités, Adobe Stock propose chaque année un rapport de tendance créative. Chic de leur part.
-
IStockphoto
Avec plus de 1,5 millions de clients à travers le monde, IStockphoto de l’agence Getty Images est un mastodonte dans le domaine. Le taux d’achat est très élevé, il ne faut donc pas passer à côté.
Avant de pouvoir vendre vos photos sur leur plateforme, vous devrez passer une petite évaluation. L’équipe d’IStockphoto vous demande entre 3 et 6 photos de votre cru. Le taux de commission n’est pas communiqué car il peut être fluctuent. Il dépend également de la popularité de votre photo et si vous avez signé un contrat d’exclusivité avec la plateforme.
Pratique : là aussi, il existe un manuel de formation pour déterminer quelles sont les créations les plus recherchées.
-
Shutterstock
Avec Shutterstock, vous gagnez jusqu’à 30 % du prix de vente de vos photos. D’ailleurs, voici un tableau des gains par contenu vendu.
La plateforme propose des abonnements mensuels, ainsi, si le client passe par ce système, vous gagnez 0,25 $ sur une photo. Par contre, s’il en commande une à la demande, selon la taille, vous touchez 0,81 ou 1,88 $.
Ce n’est pas énorme mais disons que c’est déjà ça de gagné.
La plateforme est assez sélective donc proposez vos meilleures photos avec une très bonne netteté et évitez les retouches.
-
Pixabay
Et bien sûr, je devais aussi nommer Pixabay, un autre très grand acteur des plateformes d’images. Nous l’utilisons couramment sur Radin Malin bien sûr 🙂
Bémol, votre rémunération dépendra seulement des dons des utilisateurs car les photos sont toutes libres. Il n’y a donc aucune garantie d’être payé.
-
Depositphotos
Sur Depositphotos, plus vous vendez, plus vous touchez de redevances. Le taux se situe entre 34 et 42 % selon votre niveau.
Là encore, vous devez passer un petit test d’admission pour commencer à déposer vos fichiers. Attention, il faut que vos photos soient d’une très grande qualité pour pouvoir être mises en vente.
-
Alamy
Alamy est une grosse plateforme de vente de photos. Elle fournit aussi bien de grandes sociétés, des journaux et même des maisons d’édition.
Good point : elle accepte tous types de photos, mêmes celles qui ne sont pas franchement folichonnes. L’équipe se soucie seulement de la qualité technique et non éditoriale des photos. Et vous pouvez vendre des photos en lien avec l’actualité.
Les photos se vendent à des prix vraiment très intéressants, le prix de vente moyen étant d’environ 90 $. Et vous obtenez 20 % de commission. Intéressant non ?
-
123.rf
Enfin, voici 123RF.
Comme pour la majorité des autres sites, vous devez passer l’étape de validation qui prend maximum 24 heures.
Vos bénéfices dépendent de votre niveau en tant que contributeur, des crédits que vous avez gagnés et du mode d’achat du client (sur demande ou abonnement). Vous pouvez gagner entre 30 et 60 % de commissions. C’est plus alléchant.
Bien sûr, il existe d’autres sites de ventes de photos mais j’ai préféré vous nommer les plus connues et les plus intéressantes en termes de commission 😉 .
2. Les applications pour vendre ses photos
Il existe aussi des applications pour gagner de l’argent avec vos photos. C’est bien pratique car cela se passe directement depuis votre smartphone. Pas de perte de temps !
Pour toutes ces applications, lorsque c’est possible, pensez à bien décrire vos photos et les taguer (parfois en anglais) pour qu’elles puissent être trouvées plus facilement.
-
Dreamstime
Eh oui, Dreamstime refait son apparition car il existe également une application mobile. Elle est disponible aussi bien sur iOS que sur Androïd.
-
Foap
Foap Market est l’une des applications les plus connues pour vendre ses photos. Il s’agit d’une sorte de réseau social où vous exposez vos photos et les utilisateurs peuvent les noter de 1 à 5. D’ailleurs, cette notation influence grandement leur visibilité et elle doit atteindre un minimum de 2,5/5 pour pouvoir être achetée.
Mais ce qui nous intéresse, c’est sa fonctionnalité de marché en ligne car n’importe qui peut acheter l’une de vos créations. Le prix d’une photo s’élève généralement à 10 € mais vous ne percevez que la moitié. Notez que vous pouvez aussi gagner de l’argent si vous remportez des concours organisés sur l’application. Les thèmes sont vraiment très variés. Et vous pouvez gagner jusqu’à 1 000 € ! Chouette, non ?
Notez trois choses utiles à savoir :
- Veillez à avoir un compte PayPal pour pouvoir récupérer vos gains ;
- Lors de la vente de vos photos, vous vendez également les droits associés ;
- L’application n’est malheureusement qu’en anglais.
-
Twenty20
Anciennement nommé Instacanvas, cette application vous permet de créer votre galerie de photos. Elles sont d’ailleurs toutes examinées par l’équipe afin de s’assurer de leur qualité.
Là aussi, il y a des possibilités de participer à de nombreux concours. Le prix de vente est fixée par l’application selon sa taille, et ne descend par en dessous de 10 dollars. Vous percevez 20 % de commissions sur chaque vente réalisée et vous conservez vos droits d’auteur.
Quelques bémols cependant : bien que l’application soit disponible en français, les explications de vente sont en anglais, et malheureusement, l’application est seulement disponible sur iOS.
-
SnapWire
Vous pouvez aussi bien l’utiliser comme vitrine pour exposer vos créations que pour recevoir des commandes spéciales de la part de clients ou encore pour participer à des concours photos.
Concernant la rémunération, vous touchez aux alentours de 70 % pour les défis et demandes spécifiques des clients et 50 % pour des photos vendues depuis votre profil. Cependant, le montant peut varier selon la taille et la manière dont le client l’a trouvée (directement sur votre profil ou par une mise en avant, etc.).
Malheureusement, il n’y a pas de possibilité de mettre un filigrane (sorte de Copyright pour protéger les photos) et le site impose que les photos soient libres de droits. Mais disons que les commissions compensent ce petit hic.
-
EyeEM
EyeEM fonctionne sur le même principe qu’Instagram. C’est très simple : vous créez votre compte, vous publiez vos meilleures photos en leur appliquant des filtres, tags et autres, et avec un peu de chance, quelqu’un achètera votre cliché. Les gains sont ensuite partagés pour moitié entre l’application et vous.
Et là aussi, les concours ne manquent pas.
C’est une application qui fonctionne très bien : elle revendique plus de 13 millions d’utilisateurs tout de même. De plus, elle respecte votre droit d’auteur.
3. Vendre ses photos sur Etsy
Etsy est un site spécialisé dans la vente de créations manuelles et d’objets vintage. Alors si vous avez une activité de photographe, vous êtes le bienvenu.
Cette fois, les photos plus artistiques sont de mise et vous les vendez en tant qu’objet d’art ou de décoration. Par conséquent, vous allez faire des impressions photos et les envoyer à vos clients. Choisissez donc bien l’atelier de reprographie, le laboratoire ou le site qui va réaliser le tirage de vos photos. Les choix sont vastes et vous pouvez choisir différents supports photographiques : papier brillant, papier d’Arches, papier Kodak Endura Mat, etc.
Vous vous doutez que, comparé aux autres plateformes, vous pouvez vendre vos créations à des prix bien plus intéressants. Attention cependant, car en contrepartie, il faut compter le coût d’impression, d’emballage et d’impression ! Mais in fine, c’est tout de même financièrement toujours plus intéressant.
4. Commercialiser ses clichés sur son site internet
Vous pouvez également créer votre propre site internet marchand pour vendre vos clichés, souvent appelé site portfolio.
Mais un site internet ne fait pas tout.
Vous devez opter pour un design qui puisse mettre en avant vos photos. Il existe d’ailleurs une multitude de modèles de site internet adapté pour ce genre de contenu.
Également, sachez que gérer un site internet demande du temps. Vous devez acquérir quelques compétences techniques, marketing et de référencement.
Et surtout, n’oubliez pas d’ajouter une fonctionnalité e-commerce. Il faut que vous puissiez faciliter le parcours de l’internaute au maximum afin qu’il puisse acheter plus facilement. Ce serait bête de passer à côté d’une vente à cause de ce genre d’oubli.
Enfin, communiquer c’est la clé. Faites la promotion de votre site autour de vous car, malheureusement, cela ne se fait tout seul. La concurrence est rude. Ah, et n’oubliez pas de mettre le lien de votre site au sein de vos réseaux sociaux.
D’ailleurs les réseau sociaux, parlons-en.
5. Vendre ses clichés sur les réseaux sociaux
Vendre ses photos sur Instagram, Facebook ou même Tumblr, c’est tout à fait possible. C’est d’ailleurs un très bon moyen de faire connaitre vos photos. Petits tips : vous pouvez coller directement dans les commentaires de vos photos l’URL de la page de vente.
Et pour vous faire gagner du temps dans le partage de contenu, vous pouvez associer vos comptes pour synchroniser la publication de vos photos. C’est donc une piste à explorer mais qui est, certes, plus compliquée car cela va vous demander un peu plus de travail.
Pourquoi ?
La stratégie à mettre en place est de trouver la niche sur laquelle vous positionner. Cela vous permettra de construire petite à petit l’audience la plus réceptive à votre style et vos photos et viser les personnes qui passeront l’étape supérieur : l’achat.
Surtout, restez cohérent dans vos clichés, que ce soit au niveau du style ou bien des thèmes abordés. N’hésitez pas à regarder vos statistiques de likes, commentaires ou encore d’abonnements (et désabonnements) pour déterminer les clichés qui séduisent le plus.
Pensez également à faire des recherches de mots clés et observer leur volume de recherche pour connaître les niches les plus intéressantes, mais également celles qui commencent à se développer.
Vendre ses photo oui, mais à quel prix ?
Comme vous l’avez remarqué, lorsque vous passez par des plateformes, vous ne pouvez pas toujours décider du prix, ou bien celui-ci doit être très bas, ainsi que la commission qui va avec. Et si vous avez le possibilité de vendre vos photos directement au client, pensez que la concurrence est rude.
Mais il existe d’autres contraintes à connaître. Ah, je ne vous ai jamais dit que ce serait facile !
Tout d’abord, sachez que selon votre situation et le volume de photos que vous vendez, vous devez déclarer votre activité et vous enregistrer à La Maison des artistes ou à l’AGESSA.
De plus, selon la loi française, vous êtes limités en nombre de tirage. Vous n’êtes autorisés à vendre que 30 exemplaires maximum pour une même photo. Donc vous ne pouvez pas vendre un tirage non numéroté.
Et pour les vendre, il faut que toutes vos photos respectent le droit à l’image (copyright) et cela demande parfois du temps pour avoir les autorisations.
Renseignez-vous également sur les licences et droits photographiques que vous devez absolument avoir en tête lorsque vous vendez vos photos : droit d’auteur, usage commercial, usage éditorial, usage exclusif ou non exclusif, etc. Bien que cela soit complexe, c’est essentiel d’y être familier pour protéger votre travail et ne pas avoir de mauvaises surprises.
Comme d’autres photographes, pour protéger vos photos, vous pouvez utiliser un filigrane sur vos images avant de les publier. Il s’agit d’une sorte de protection contre l’utilisation non autorisée de vos photos.
Bref, il y a tout de même quelques règles à avoir en tête mais c’est tout à fait faisable.
Passionné de photographie, votre passe-temps peut devenir une véritable source de revenus. N’ayez pas peur de monétiser votre talent et combinez ces différents moyens de vente pour mettre toutes les chances de votre côté.
Ne laissez plus vos clichés encombrer la mémoire de votre téléphone et profitez-en pour obtenir de jolis revenus complémentaires.
En plus d’être rédactrice pour Radin Malin, Hélène est spécialiste des questions écologiques et éthiques, qui riment souvent avec frugalité, décroissance et donc économies.
Elle met un point d’honneur à vous trouver les meilleures astuces pour accorder vos aspirations environnementales avec la réalité économique du quotidien, dans un monde où finance et capitalisme nous poussent toujours plus à la consommation en nous faisant croire que c’est la clé du bonheur (spoiler : on peut être heureux avec moins !)